Voie normale du Mont-Blanc
sur Location Le Lavandou

alpinisme/rando haute montagne, des idées de courses accessibles, faciles, classiques :

préambule : Ce ne sont pas réellement des topos, juste des impressions personnelles pour donner l'envie de franchir le pas vers la haute montagne. La haute montagne reste un milieu dangereux, si vous manquez d'expérience ; je vous conseille vivement de partir encadré que ce soit par l'engagement un guide de haute-montagne, par une structure de bénévoles comme le club alpin français... Il faut aussi vous renseigner, des conditions météorologiques, glacières,etc, du niveau de la course au prés de l'office de la haute montagne à Chamonix où des gens très compétant sauront vous informer, vous conseiller.

Le mont-blanc (voie normale de l'aiguille du gouter)

Pas vraiment de passages techniques mais presque 5000 mètres. Il faut avoir une bonne condition physique, une bonne acclimatation fait souvent la différence entre le renoncement et le sommet.

Il faut compter deux jours ; un pour monter à l'aiguille du gouter et un deuxième pour le sommet et la descente.

J 1 :

De Chamonix ; il faut rejoindre les Houches pour prendre le téléférique de Bellevue. A son arrivée, il faudra prendre l'un des premiers 'tmb' de la journée (le fameux tramway du mont blanc), qui vous déposera à son terminus ; le nid d'aigle.

Un depart du col de Voza en garant son véhicule au petit hameau de Bionnassay à coté de saint Gervais permet d'économiser sur le budget remontés mécaniques. 20 minutes de marches sont suffisantes pour atteindre le col de Voza où l'on prend le tmb pour le nid d'aigle.

Du nid d'aigle, l'aiguille du gouter qu'il faut gravir est impressionnante, il y a du monde... qui ont le même projet que vous et vous et quelques randonneurs matinaux.

Du nid d'aigle, vue sur l'aiguille du gouter, un bon aperçu de la première journée

Vue sur l'aiguille du gouter depuis la cabane des rognes

glacier et refuge de tête rousse au pied de l'aiguille du gouter (au fond l'aiguille de Bionnassay)

Il faut prendre le sentier qui vous amènera à la cabane des rognes, puis le poursuivre sur un éperon jusqu'à tête rousse. Jusque là le sentier est globalement assez confortable, cependant attention s'il y a de la glace, les crampons peuvent s'imposer. Vous avez maintenant dépassé les 3100 m, vous êtes sur le petit glacier plat de tête rousse au pied de l'aiguille du gouter et l'on aperçoit le grand couloir. Ce couloir (surnommé 'couloir de la mort') est le point noir de la course, les chutes de pierres y sont très fréquentes, voir omniprésentes certains étés et il faut traverser ce couloir. Les guides de saint Gervais installent un câble pour s'assurer pendant la délicate traversée car les pierres peuvent vous blesser mais aussi vous faire tomber dans la parois qui surplombe le glacier de Bionnassay. Certaines années ce câble est arraché....

Une fois cette difficulté passée, c'est une sorte d'escalier qui vous emmène au refuge, selon votre envie vous pouvez vous encorder mais une main courante existe; je l'utilise pour me longer. Ceci ralenti très peu la progression et surtout une corde qui traine au sol peut faire partir des pierres , l'itinéraire est très fréquenté alors prudence pour vous mais aussi pour les autres. L'altitude, doit commencer à ce faire sentir. Selon l'heure, Il faut surveiller les nuages avant que votre quincaillerie grésille... Votre arrivée au refuge sera la récompense, les couchers de soleil y sont superbes , la vue sur l'aiguille de Bionnassay , Sallanche, la vallée de l'Arve qui s'illumine doucement, resteront gravé dans vos mémoires. S'il fait beau, le refuge est surpeuplé de gens quelques fois trop fatigués... mais le gardien gère très bien, c'est un magicien. Amoureux de l'autonomie, un bivouac à proximité sera aussi bien, pas de tente, la nuit est courte et la ballet des étoiles vous occupera le temps de chercher votre sommeil. Il est d'usage de mettre le réveil vers 2 h.

vue en plongeante de la terrasse du refuge du gouter après une chute de neige

J 2 :

On suit tout d'abord l'arête de neige au dessus du refuge.

Le refuge depuis l'aiguille du gouter

Puis c'est l'ascension du dôme du gouter en remontant les longues pentes. Normalement, c'est tracé. Surveillez le ciel, le brouillard est très mauvais sur ces hautes pentes sans repère.

Un sérac sur le dôme du gouter

De plus en plus haut sur les pentes du dôme du gouter

L'aiguille de Bionnassay et sa vertigineuse arête de neige, au fond les dômes de Miages

Quelques étoiles filantes plus tard (environs deux heures), un arrive au col du dôme à 4300 mètres. Normalement, la nuit commence a être moins sombre, l'arrivée au col du dôme offre une vision magique du Mont-Blanc magique, on prend la vraie dimension de cette montagne qui l'air d'une petite meringue lorsqu'on le regarde Chamonix. Du col, on rejoint le bâtiment scientifique et l'abri Vallot. Il peut être tentant de s'y arrêter pour se restaurer à l'abri du vent, mais attention à ce très relatif confort qui peut suffire à donner envie de redescendre dans la douceur de l'été... Il est préférable de continuer, gravir la première bosse puis passer la seconde et aborder le belle arête parfois étroite qui se termine au sommet. De là, la vue est superbe, vous surplombez la vallée de Chamonix qui se réveille 3500 mètres plus bas, les aiguilles du massif du Mont Blanc qui semblaient si imposantes sont à vos pieds... Si le temps est clair, la vue va au delà du lac Leman, au Jura, en Vanoise, aux Ecrins, sans oublier les alpes Suisses, l'Italie.. Voilà il ne vous reste plus qu'à savourer, à ressentir l'altitude.

le sommet à 4807,4808 ou 4810 mètres…

Du sommet du mont-blanc, l'ombre du sommet projeté sur les dômes de Miages

Et puis il va falloir descendre. Si logiquement, vous empruntez la même voie qu'à la monté; soyez extrêmement vigilant en descendant l'aiguille du goûter, la fatigue, l'euphorie du succès... il serait très dommage de simplement trébucher.